Demandes d’acompte : l’atout « externalisation »
C’est une tendance en plein essor depuis deux ans, qui s’inscrit dans un contexte de tensions sur le pouvoir d’achat et d’attente de flexibilité dans le versement du salaire : les demandes d’acompte sont de plus en plus plébiscitées par les collaborateurs. Elles représentent donc un surcroît de travail pour les services paie, qui peuvent décider de les déléguer à leur partenaire éditeur.
La rentrée est là, et avec elle son lot de souvenirs de vacances d’été – mais aussi de comptes en banque moins fournis. Un sondage conduit auprès de plus de 3 000 personnes révèle que 53 % d’entre elles estiment être dans le rouge après leur congés estivaux. En conséquence, les demandes d’acompte sur salaire devraient augmenter – 37 % des actifs interrogés l’envisagent, contre 31 % en juin.
Plus qu’un simple phénomène conjoncturel, il s’agit aujourd’hui d’une demande de plus en plus fréquente de la part des salariés, qui s’installe dans le paysage RH depuis deux à trois ans. Et même la tendance à la baisse de l’inflation ne devrait pas modifier fondamentalement la dynamique : le pouvoir d’achat reste la préoccupation principale des Français, comme le confirme une récente enquête d’Ipsos. Dans ce contexte, l’acompte sur salaire s’impose de plus en plus comme une solution pertinente, voire incontournable. Ce droit est d’ailleurs reconnu par le Code du travail : il permet de demander un versement anticipé, qui peut représenter jusqu’à 50 % du salaire, à partir du 15 du mois dans ce cas.
Une attente de flexibilité dans le versement du salaire
L’acompte reste encore largement méconnu dans le monde de l’entreprise ; les employeurs ne communiquent que rarement sur cette option qui bénéficierait pourtant aux salariés ; ces derniers n’osent généralement pas en faire la demande, craignant un refus ou ne souhaitant pas exposer des difficultés financières. La situation commence heureusement à changer : la flexibilité dans le versement des salaires devient une attente d’une proportion croissante d’actifs, notamment des 18-34 ans, qui souhaitent une rémunération « à la demande ». L’objectif est moins de palier des difficultés temporaires que d’améliorer la gestion des finances au quotidien.
Cette nouvelle donne s’explique aussi par la simplicité avec laquelle le collaborateur peut s’emparer de ce mécanisme légal : la demande d’acompte n’implique pas d’en exposer les raisons à l’employeur ; de plus, le versement est obligatoire. Pour le service RH, la multiplication des demandes d’acompte représente en revanche un défi à relever. Tant que celles-ci sont rares et ponctuelles, il est en capacité de les gérer dans un délai rapide – deux à trois jours ouvrés pour le traitement administratif et le virement.
Les demandes d’acompte, une tâche chronophage à externaliser
Si l’employeur veut au contraire le faciliter et le généraliser en communiquant largement sur ce dispositif, ou si de plus en plus de salariés expriment cette volonté, les demandes d’acompte risquent de devenir une tâche particulièrement chronophage pour les gestionnaires de paie.
Deux solutions s’offrent donc à eux. La première consiste à se doter d’une application offrant de l’autonomie à chaque salarié dans ses demandes d’acompte, de manière instantanée et sécurisée. Le processus est automatisé, et les données sont transmises directement au logiciel de paie. Une autre option sera privilégiée par les employeurs qui souhaitent garder la main sur les demandes d’acompte – et en avoir une vision précise : le recours à leur éditeur de paie.
Certains partenaires, comme SD Worx, offrent en effet de multiples services à valeur ajoutée, permettant aux entreprises clientes de déléguer tout ou partie de la gestion de la paie. Les demandes d’acompte peuvent donc être externalisées, prises en charge par un expert paie de l’éditeur, qui pourra réaliser la démarche de A à Z et établir des comptes-rendus permettant d’en suivre l’évolution. Soit l’assurance, pour l’employeur, d’être proactif sur une tendance RH en plein essor, qui va contribuer directement à la qualité de l’expérience collaborateur.