Le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle réforme du bulletin de paie, visant une réduction drastique du nombre de lignes. S’il reste à confirmer que cette évolution satisfera réellement les premiers concernés, la dernière étude d’OpinionWay pour SD Worx souligne le manque d’information apportée aux salariés et le besoin fréquent d’une démarche proactive de leur part. De quoi remettre en lumière l’importance, pour les services paie, de communiquer régulièrement et efficacement.
Le format idéal du BP est en passe de devenir le serpent de mer de la simplification administrative, pour les pouvoirs publics comme les entreprises. Depuis le 1er juillet 2023, sa présentation a évolué avec l’apparition d’une nouvelle rubrique, le « montant net social » – soit le revenu net après déduction des prélèvements sociaux obligatoires. La prochaine évolution à attendre a été présentée au conseil des ministres le 23 avril, avec cette fois-ci l’ambition de le simplifier.
Composé aujourd’hui de multiples lignes obligatoires (jusqu’à 55), le bulletin de paie pourrait être réduit à une quinzaine, avec l’objectif de faciliter sa lisibilité par le salarié. L’ensemble des cotisations sociales ne serait plus détaillé mais mentionné sur une ligne pour celles relevant de l’employeur, une autre ligne pour celles du salarié, déduction faite des exonérations et allègements. Cette simplification sera-t-elle pour autant synonyme de meilleure compréhension ? L’enjeu est de taille, si l’on considère les résultats du sondage OpinionWay pour SD Worx, réalisé en avril 2024 auprès d’un millier de salariés français.