Comment relever efficacement les plus grands défis des RH ?
Après une longue période pendant laquelle les entreprises ont paré au plus pressé, voire "limité la casse", il est temps de se concentrer à nouveau sur la croissance. Et cela incite de nombreuses entreprises à se (re)connecter avec leurs collaborateurs. Quelques initiatives judicieuses, fondées sur des émotions positives, peuvent déjà faire des merveilles pour avoir un impact significatif sur les collaborateurs et leur redonner le goût du travail. Dans le même temps, vous devez relever la plupart des 10 principaux défis RH pour 2022 et au-delà.
Les départements RH ont longtemps vécu sur la base de règles importantes, mais souvent peu enthousiasmantes, axées sur des mesures de rentabilité, la conformité légale et la productivité. Cela a non seulement entraîné une certaine lassitude à l'égard des processus, mais a aussi involontairement compromis la dimension humaine des RH, juste au moment où les gens avaient le plus besoin de soutien. Pour illustrer cela, de nombreux défis RH de l'avenir consistent plus que jamais à donner la priorité aux talents.
Comment nous en sommes arrivés là : la peur et l'anxiété au travail
Une récente enquête menée par SD Worx auprès des collaborateurs montre que 18,9 % de la main-d'œuvre est très engagée, 23,5 % est désengagée et 57,6 % se situe quelque part entre les deux - ce qui n'est pas un excellent résultat.
L'une des principales raisons est que certaines entreprises visent encore un contrôle maximal, qui s'exprime par des objectifs et des responsabilités strictes et restreintes. Elles systématisent les processus pour gérer la complexité et recherchent la prévisibilité à toutes les étapes. D'autres entreprises, stimulées par un monde en mutation, ont déjà tourné la page du contrôle depuis longtemps et se sont lancées à corps perdu dans des méthodes de travail agiles. La flexibilité est soudain devenue le Saint Graal. Et si l'agilité s'est avérée utile pendant la pandémie, elle a aussi ses inconvénients : les gens perdent de vue la situation dans son ensemble et ont du mal à s'adapter au rythme des changements.
Dans ces deux types d'environnement de travail, les salariés se sentent à bout de souffle. Ils s'acquittent de leur tâche sans réfléchir et font ce qu'on leur demande, parce que - le plus souvent - leur rémunération en dépend. La peur et l'anxiété prennent le dessus et tuent tout potentiel d'initiative et de nouvelles idées.
La direction à prendre : stimuler la créativité
Vous l'avez probablement lu un million de fois : le changement est devenu la seule constante. En d'autres termes, la prévisibilité a disparu. Une approche visant à un contrôle maximal ne fonctionnera donc plus, mais l'autre extrême pourrait aussi faire des dégâts.
Cela oblige les entreprises à repenser leur stratégie (en matière de talents), mais cela offre également des opportunités. Selon Dan Cable, professeur de comportement organisationnel à la London Business School, une piste intéressante pour réinstaller un sentiment d'humanité au travail et accroître l'agilité organisationnelle ainsi que l'engagement des collaborateurs consiste à stimuler les centres d'intérêts naturels des individus. Les entreprises doivent stimuler la partie du cerveau humain qui a soif d'exploration et d'apprentissage.
Ce concept fait passer l'équilibre émotionnel de la peur et de l'anxiété à des sentiments positifs, tels que la curiosité, l'enthousiasme et l'excitation. Les collaborateurs deviennent une meilleure version d'eux-mêmes s'ils ont la liberté d'expérimenter et de repousser leurs limites. L'objectif joue également un rôle important. Les employeurs devraient aider les collaborateurs à (re)découvrir le sens qui se cache sous toutes leurs tâches quotidiennes.
Une situation gagnant-gagnant
Mettons la théorie en pratique. L'une des principales missions des chefs d'entreprise lorsqu'ils souhaitent motiver un collaborateur est de déterminer quelles sont les parties de son travail qui favorisent son épanouissement. L'objectif est de concevoir des rôles axés sur les points forts et les aspects qui intéressent le plus les employés. Ce qu'une personne considère comme ennuyeux peut déclencher un intérêt chez une autre, si vous voyez ce que je veux dire. Attention, ce modelage des rôles ne se fait pas du jour au lendemain, mais étape par étape.
Cette façon de travailler est plus agréable pour les salariés et est également bénéfique pour l'organisation elle-même, car elle favorise la créativité et l'innovation. Mais ce n'est pas tout, elle vous permet également de relever certains des plus grands défis en matière de RH pour la 2022.
Favoriser l'expression personnelle, la motivation et la créativité permet de :
- Créer une main-d'œuvre plus résiliente (défi 1).
- Rendre les collaborateurs plus heureux et plus engagés au travail (défi 2).
- Faire des collaborateurs des ambassadeurs pour les nouveaux candidats (défi 3).
- Concevoir des rôles et des carrières plus durables dans votre organisation (défi 4).
- Détecter, déployer et cultiver les forces et les capacités des collaborateurs (défi 5).