Emploi : plus d’un salarié français sur deux serait ouvert à de nouvelles opportunités professionnelles
25% d’entre eux seraient en recherche active et ce malgré la crise !
17 février 2022
L’incertitude du marché du travail ne semble pas affecter les Français. En effet, d’après une étude récente menée par le spécialiste européen de la paie et des RH SD Worx, 25% des Français chercheraient activement à quitter leur emploi actuel, et 35% resteraient ouverts à de nouvelles opportunités. Les entreprises qui souhaitent fidéliser leurs talents ont donc tout intérêt à déployer des efforts supplémentaires en matière de qualité de vie au travail (QVT) et de politique salariale. Après tout, ces facteurs ne sont-ils pas cruciaux pour choisir un nouvel employeur ?
Près d’un tiers des Français a des envies d’ailleurs
Comme cela a été constaté à de nombreuses reprises, la crise sanitaire a été un véritable déclencheur pour de nombreuses personnes. En France, 29% des salariés sont plus susceptibles de chercher (activement ou passivement) un autre emploi. Ces derniers souhaitent avant tout faire évoluer leur situation professionnelle, que ce soit au sein de leur entreprise actuelle (51%) ou en intégrant une nouvelle structure (60%).
Ces recherches plus ou moins assidues de nouvelles opportunités, peuvent révéler une motivation à changer de situation professionnelle. Si 30% d’entre eux regardent passivement et sporadiquement le marché de l’emploi, plus d'un salarié sur cinq cherche activement un nouvel emploi.
Autre observation notable : ce sont les jeunes actifs qui passent le plus au crible le marché du travail. En effet, 35% des 18-24 ans et 26% des millenials (25 à 34 ans) postulent actuellement à de nouvelles offres. Au-delà de cette tranche d’âge, ce pourcentage diminue progressivement pour atteindre une moyenne de 13 % pour les générations plus expérimentées.
Au travers d’un prisme plus global en Europe, en Allemagne, 29% des salariés seraient à la recherche d’une nouvelle aventure. Avec la France, ces deux pays se positionnent à la tête de ce classement européen, suivis par les salariés belges (26%), les Anglais (25%), et les Néerlandais (22%).
Le bien-être au travail, le nouveau nerf de la guerre
Du fait des remises en question générées par les confinements à répétition, les entreprises doivent maintenant être plus vigilantes et accorder une attention particulière à leurs employés afin de leur apporter un bien-être quotidien. SD Worx a étudié les principales raisons pour lesquelles les employés européens envisagent de changer d'employeur.
En France, un tiers des salariés considère l’atmosphère au travail comme le facteur le plus important pour changer d'employeur.
Les missions et la flexibilité des conditions de travail sont ensuite les facteurs pour 21% des Français. Quant au salaire, il n’arrive qu’en troisième position (près de 20%) devant l’autonomie (18%), la sécurité de l’emploi (16%) et les possibilités d’évolution (15 %).
« La pénurie sur le marché du travail se fait clairement sentir », déclare Patrick Barazzoni, Directeur Général, SD Worx France. « Les entreprises peinent à trouver les bons profils alors que l'économie semble repartir, d'où un grand nombre de postes vacants. Les salariés sont conscients des possibilités qui s'offrent à eux, c'est pourquoi il est conseillé aux employeurs d'investir davantage de temps et d'énergie dans le bien-être de leurs employés. Disposer d’outils de travail adaptés, d’une politique salariale attractive, d’une atmosphère de travail agréable et de possibilités d’évolution sont autant d’aspects à prioriser » poursuit Patrick Barazzoni.
Pourtant seul un salarié européen sur trois trouve que le marché de l’emploi est suffisamment attrayant pour se lancer vers de nouvelles aventures. Sur ce point, les différences entre les pays sont énormes. Aux Pays-Bas, le marché du travail semble être le plus simple : près de la moitié des personnes interrogées (49 %) pensent qu'il est facile de changer d'employeur. À l’inverse, seuls 21% des Français sont d’accord avec cette affirmation – ils sont donc les plus pessimistes que leurs voisins européens.